De Mouscron à Tournai

Comment parler du chemin de fer à Mouscron sans parler de la gare de Tournai? Une gare exceptionnelle qui a vécu 3 vies! Le passage du chemin de fer par Tournai est décrété en 1837. Tournai se voit reliée à Courtrai dès le mois d’octobre 1842. La première gare, limitée par les murailles de la ville, fut construite au Quai de l'Arsenal, non loin du Pont des Trous, dans les années 1840. Elle fut remplacée, au même endroit, par une infrastructure plus grande en 1854. Le trafic ne cessera d’augmenter... 1848, ouverture vers Jurbise, 1863, ligne Bruxelles-Calais via Tournai, 1872 Tournai-Mons. Une troisième gare, définitive cette fois, sera inaugurée par le Roi Léopold le 24 août 1879. Le bâtiment, monumental, a été imaginé dans le style néo-Renaissance flamande. Ses façades viennent d'ailleurs d'être rénovées... Penser que cette superbe gare a frôlé la démolition au lendemain de la 2e guerre mondiale donne froid dans le dos...

Froyennes, la gare des écoliers

Bienvenue à Froyennes, la gare des écoliers! L'Internat St Luc de Tournai est tout près. La gare est née avec le chemin de fer, fin des années 1800... début 1900. Le "pensionnat" des frères de Passy avait obtenu à l'époque un raccordement privé qui a très probablement servi à la construction des bâtiments de l'école. La gare de jadis a été démontée en 1976 et Froyennes est redevenue le point d'arrêt qu'elle avait été à ses débuts. Nous sommes sur la ligne 94 venant de Tournai et qui part, d'un côté, vers la France via Blandain et, de l'autre, vers Mouscron. Les élèves de St Luc prennent ici le train, aujourd'hui encore, par centaines...

Direction Tournai via... Templeuve

Le train de la "Saga Gares" prend la direction de Froyennes et de Tournai. Nous sommes sur la ligne 75 A, un axe de 18,2 km entre Mouscron et Tournai mis en service en 1842. Nous nous arrêtons en en gare de Templeuve. Ce petit village du Hainaut occidental a connu deux gares. La première, construite dans le style classique de l'Etat belge, avec un corps central à étage et deux ailes, a été détruite en 1917. Un nouveau bâtiment sera construit et mis en service en 1920. Ce bâtiment est toujours là, aujourd'hui, trônant au coeur de ce qui fut jadis un "quartier de la gare" très animé. Le train ne s'arrête plus à Templeuve depuis 1984.

Herseaux et sa gare-frontière

Nous sommes à deux pas de Mouscron. La gare d’Herseaux s’offre à nous. Le chemin de fer est arrivé ici en 1842, année de la mise en service de la station. Herseaux, ce fut aussi le point d’arrêt d’« Herseaux Place » situé au cœur du village. La France est toute proche… Le chemin de fer à Herseaux se développait jadis, en venant de Tournai, d’une part vers Mouscron, de l’autre vers Roubaix, ce qui a donné à la station herseautoise le statut de « gare-frontière ». Cette bifurcation vers la France inaugurée en 1881 perdra son intérêt au lendemain de la Grande Guerre suite à la concurrence du tramway. Aujourd'hui, Herseaux "gare" vit bien sa modernité sous l'oeil attentif de "Toubac". L'arrêt de Herseaux-Place a par contre été supprimé en 1984.

Dottignies, la gare des enfants

Nous empruntons la ligne 85 qui remonte vers Avelgem en venant de Herseaux. L’axe de 33,8 km a été mis en service par l’Etat belge en 1881. Le gare de Dottignies-Saint Léger est née dans le même temps. Cette station a vécu trois époques, un sort original! Le bâtiment principal a été bombardé en 1918 par les Allemands en déroute, reconstruit en 1924 (notre photo) et transformé en… chapelle dans les années 50 et, en 1968, en école paroissiale! L’école maternelle Saint-Charles comptent aujourd’hui 49 heureux bambins répartis en trois classes dirigées par M. Marc Castel. Quel beau destin pour cette vieille gare qui a cessé ses activités ferroviaires en 1960.

Arrêts en gares du Pont Rouge et du Touquet

Nous sommes à Warneton, à quelques kilomètres de la frontière française. La ligne « Comines-Armentières » a été mise en service en 1870. Après Warneton, deux petites stations: Pont Rouge et Le Touquet. La ligne 67 de Comines à Armentières a inaugurée par l’Etat Belge le 1er novembre 1870: 11,9 kilomètres séparent Comines au point frontière, juste après Le Touquet.
Les deux petites stations ont été mises en service dans le même temps. L’axe transfrontalier, malgré sa toute relative modestie, était très stratégique sur le plan économique: il permettait en effet de relier le port d’Ostende au bassin industriel du Nord de la France, via Torhout, Ypres et Comines. Les deux gares ont été complètement détruites pendant la première guerre… et reconstruites au début des années 20. Le trafic « voyageurs » sur la ligne d’Armentières a été supprimé le 8 octobre 1950. Celui des marchandises, essentiellement agricoles, a perduré jusqu’à la fin des années 80 (29/09/1988). Le réseau ferré a été démonté en 1991. Seule la gare du Pont Rouge a survécu. Elle est devenue aujourd’hui une habitation privée. Celle du Touquet a par contre été rasée il y a peu. Son espace a été reconverti en parking. Seule trace du passé à cet endroit, le café de la gare, ancien « hôtel », aujourd’hui « Retour des Pêcheurs ». Paisible coin de pays…

Warneton: la gare et la fonte

Le chemin de fer est arrivé à Warneton en 1870 avec la ligne internationale 67 vers Armentières. La gare a connu deux époques ferroviaires, avant et après le premier conflit mondial. La gare de Warneton d’aujourd’hui, celle qui fut reconstruite dans les années 20, a été conservée dans son état d’origine, avec les rénovations d’usage. Elle est située au coeur d’une charmante petite place ombragée, l’ancienne place de stationnement de la gare, l’actuelle « Place de la Station », tout près de la chaussée d’Ypres. La fonte du club de body building local du WBB a redonné vie à cette charmante gare que le chemin de fer a abandonnée en 1988.

Comines et son quartier de la gare

Comines, son quartier de la gare. Nous sommes à la bien nommée "rue du Chemin de Fer", entre la "rue du Commerce" et la "rue de la Gare". La vie a, ici, toujours été très intense. Les commerces ont été nombreux... Dans les années 30, par exemple, on trouvait à la "rue du Chemin de Fer" le café "La Ville de Lille", l'atelier de repassage des soeurs Dujardin, l'estaminet-mercerie Posper Vandromme, un salon de coiffure, les cafés "Jean Château", "Le Bienvenu", le "St Antoine", l'"Astor", "Le Postillon"..., l'épicerie Bouchard, une crèmerie, des hôtels, une forge, etc, etc. Un commerce à chaque maison, ou presque! Le quartier d'aujourd'hui a certes perdu une très grande partie de son économie, signe des temps... mais il a été superbement aménagé autour de la superbe gare de Comines qui abrite, outre les services de la SNCB, l'Harmonie locale et, sous peu, une banque alimentaire. Sur les anciens espaces ferroviaires, on a implanté des parkings, des aires de repos, des pelouses, une piste pour piétons et une autre pour cyclistes. Et les fleurs s'y déclinent en mille couleurs...

Bienvenue à Comines!

Bienvenue à Comines! Le chemin de fer est arrivé ici en 1853, année de la mise en service de la ligne 69 entre Courtrai et la gare-frontière d'Abeele près de Poperinge. La ligne de chemin de fer a été construite par la compagnie des "Chemins de fer de la Flandre Occidentale". La première gare de Comines présentait un aspect un peu hybride: un long bâtiment blanc pour les services des chemins de fer auquel on avait annexé l'habitation du chef de gare. Ce bâtiment sera détruit pendant la Grande Guerre et reconstruit au début des années 20 dans le style caractéristique de l'époque: une énorme bâtisse à étage sous ne toiture aux pentes multiples (photo). C'est la gare actuelle... On peut par ailleurs signaler que Comines Belgique a été reliée par chemin de fer à Comines France en 1876. Cet axe fut fermé aux voyageurs en 1955 et aux marchandises en 1963...

Mouscron et ses raccordés industriels

A Mouscron comme dans bien d'autres villes et villages, le vicinal s'est imposé comme un moyen de communication autant complémentaire que concurrent au train. En 1901, la mise en service de la ligne Courtrai-Mouscron-Menin allait permettre de desservir des villages oubliés par le rail. Et donc notamment d'acheminer à l'abattoir mouscronnois les bêtes des fermes des bourgs en question! Le vicinal demanda l'autorisation d'établir un embranchement destiné à se relier aux voies ferrées de la station mouscronnoise. Ce qui fut concrétisé dès 1908. La filature française Motte-Dewavrin a elle aussi très vite lorgné vers le rail. Forcément: en 1906, cette entreprise familiale nordiste achèta de grands terrains situés rue du Bornoville, non loin de la… gare. Aujourd’hui, le “Dry Port Mouscron-Lille” (DPML) est le seul raccordé industriel à la gare de Mouscron. DPML gère près de30.000 conteneurs par an. Une des raisons de sons succès s'explique par sa liaison quotidienne par rail avec les ports d'Anvers et de Zeebrugge…

Bienvenue à Mouscron, gare internationale!

Le chemin de fer est arrivé à Mouscron au début des années 1840. L'ouverture de l'exploitation de l'embranchement "Courtrai-Mouscron-Tournai" a eu lieu le 24 octobre 1842. C'est également ce jour-là que la gare de Mouscron fut mise en exploitation. Le 6 novembre 1842 s'ouvrait par ailleurs le tronçon entre Mouscron et Tourcoing. Les infrastructures de la gare ont suivi... Gigantesques! Mouscron est aujourd’hui une gare très active pour le transport des personnes et des marchandises. Mouscron, c’est aussi, avant tout, une gare internationale!

Bienvenue dans la Saga Gares!

Un blog... pour faire partager notre passion, pour échanger, communiquer sur notre saga le long de nos lignes de chemin de fer, des lignes d'hier, souvent, d'aujourd'hui aussi.

Notre voyage a commencé en 2003... la ligne "98 a" qui reliait, jadis, Dour à la France via Roisin-Autreppe. Nous n'avons pu nous empêcher de poursuivre la route, par monts et par vaux, sur des ponts, dans des tunnels, sur d'anciennes assiettes de lignes de chemin de fer oubliées et qui, pourtant, ont été les témoins privilégiés des grandes heures économiques de nos régions. Le rail a toujours généré l'économie. L'économie a toujours engendré le rail...

L'équipe de la Saga Gares quitte le Tournaisis et part "en campagne" dans le pays de Mouscron... Elle vous donne rendez-vous tous les vendredis dans le quotidien "Nord Eclair" et tous les jeudis vers 12h40 sur l'antenne de Vivacité... pour un avant-goût de la page du lendemain.